Discours du président du CNEF - Juin 2024
|
Avec plusieurs, je le crois, mais profondément, si nous sommes entrés de plain-pied dans une civilisation postchrétienne, nous entrons, avec, dans une période de pré-réveil. Ne nous lamentons pas, ne nous replions pas, ne nous divisons pas, ne déclinons pas ; l’heure est au contraire maintenant, plus que jamais, à la mission de Dieu. C’est la prière que nous formions à la fin de notre texte Ensemble en mission, et cette prière nous engage. Vous vous souvenez ? Je prends le temps d’en relire les dernières lignes :
- Prions que les chrétiens grandissent dans la connaissance de Dieu et soient remplis du Saint-Esprit afin de refléter le Christ dans ce qu’ils sont, disent et font. Prions pour que les Églises soient en bonne santé, unies et missionnelles. Prions pour que de nombreux hommes, femmes, enfants, jeunes et personnes âgées découvrent ainsi la gloire de Jésus-Christ et la bonté de notre Père, par l’action de l’Esprit, pour leur joie et la gloire du Dieu trinitaire.
- Prions pour qu’aujourd’hui encore l’Église s’édifie, marche dans la crainte du Seigneur et se multiplie par l’assistance, la consolation et l’encouragement du Saint-Esprit (Actes 9.31).
- Oui, nous prions ensemble : Père, remplis-nous de ton Saint-Esprit. Fais de nous des témoins fidèles, unis par l’amour de Jésus-Christ. Suscite un réveil dans ton Église et dans notre pays.
- Dans le nom du Seigneur Jésus-Christ, Amen !
En exil dans ce monde
C’est cette Église-là, pour ce contexte-là, que Dieu prépare. Nous voulons être cette Église-là. Témoins de l’amour de Dieu pour ce monde ; témoins en parole et en actes, partout, en Église rassemblée comme en Église dispersée, manifester qu’une autre vie est possible, qu’une autre société est en route, que Dieu est en marche alors que nous nous trouvons en exil dans un monde qui nous semble plus que jamais étranger (1 Pierre 2). Avant l'apôtre Pierre, le prophète Jérémie invitait le peuple de Dieu, en exil à Babylone, à ne pas céder aux fausses promesses ni à la peur ni au repli. Mais au contraire à manifester et à multiplier la vie.
Comme au temps de Jérémie, Dieu prépare pour son peuple un avenir plein d’espérance et nous rappelle que l’expérience présente n’est pas la fin de tout. Mais que dans cette attente, pleine du soupir de son retour, Dieu appelle son peuple maintenant à poser ses valises et retrousser ses manches. Aimer, servir, contribuer, se multiplier. Plantez, construire, faire des enfants, être semence de vie. Sans s’assimiler pour autant à Babylone, certainement pas, mais grandir en tant que peuple et être une source de bénédiction pour la terre d’exil où Dieu nous a placés, parce que d’une certaine manière notre bien-être est lié au sien.
E. CLOAREC - Président du CNEF
|