Projet de loi sur la fin de vie du Gouvernement : la vigilance s'impose !
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Nous avons enfin pris connaissance du projet de loi du Gouvernement qui évite soigneusement les termes de "Suicide Assisté" et d'euthanasie", même s'il en est réellement question dans ce texte. Si les chrétiens évangéliques sont attentifs à la souffrance humaine et l'accompagnement des personnes en fin de vie, ils s'opposent à tout projet qui consisterait à faire mourir intentionnellement une personne à l'heure ou 25% du territoire national n'est pas pourvu en services de soins palliatifs opérationnels.
En résumé, le projet de loi du Gouvernement autoriserait les personnes majeures, de nationalité française ou résidant de façon stable et régulière en France à accéder à une aide médicale à se donner la mort, à condition d'être en capacité de manifester sa volonté de façon libre et éclairée.
Les candidats au suicide assisté ou à l'euthanasie devront être atteint d’une affection grave et incurable engageant leur pronostic vital à court ou moyen terme et présenter une souffrance physique ou psychologique réfractaire ou insupportable liée à cette affection.
Une profonde dépression, suite à un divorce ou à la perte d'un être proche serait-elle retenue comme "souffrance psychologique réfractaire" ?
L'aide à mourir consisterait en l’administration d’une substance létale, effectuée par la personne elle-même ou, lorsque celle-ci n’est pas en mesure physiquement d’y procéder, par un médecin, un infirmier ou une personne volontaire qu’elle désigne.Mais comment une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer, handicapée mentale ou dans le coma peut-elle prendre une telle décision ?
Qui composerait le collège qui prendrait la décision fatale ? Médecin ? Psychologue ? Famille ? Amis ? Aumônier ? Notaire ou juriste ?Le patient ferait la demande « à un médecin » qui examinerait son dossier en prenant l’avis a minima d’un autre médecin « qui ne connaîtrait pas la personne, spécialiste de la pathologie de celle-ci si lui-même ne l’est pas », et d’un « professionnel de santé paramédical », si possible en lien avec le malade.Mais le médecin saisi déciderait ensuite seul, « au terme d’un délai de quinze jours », s’il autorise l’accès à l’aide à mourir. Puis, le patient devrait « réitérer sa volonté » après « un délai de réflexion » de deux jours minimum.Le médecin prescrirait alors une « substance létale ». Le patient serait « accompagné » par un médecin ou un infirmier dans ce processus, même s’il s’administre seul le produit. Tout soignant pourrait refuser de participer à cette aide à mourir. Dans les faits, au Canada où cette loi a été votée il y a quelques années, les soignants invoquant la liberté de conscience ont tendance à être stigmatisés ou écartés au fil du temps des postes à responsabilité. Seul le malade qui se verrait refuser « l’accès à une aide à mourir » pourrait contester cette décision, devant la juridiction administrative..
Le président Macron avait évoqué une possibilité de « recours » pour des membres de la famille, qui n’est finalement pas retenue. Cette dernière ne pourra donc venir que la personne elle-même.Mais qui garantira que la décision de mettre fin à ses jours n'est pas prise sous la pression d'un sentiment d'indignité, d'être un "poids pour ses proches" ou de laisser la place pour "laisser les héritiers profiter des biens de la succession ?"
Le texte contient une autre partie visant à « renforcer les soins d’accompagnement et les droits des malades ». Ce nouveau concept de « soins d’accompagnement » doit venir remplacer les « soins palliatifs » dans la loi, avec une définition élargie : il s’agira d’une « prise en charge globale de la personne malade pour préserver sa qualité de vie et son bien-être et par un soutien à son entourage ».
Un même lieu pour soigner et faire mourir ?Les soins palliatifs, le suicide assisté et l'euthanise cohabiteront-ils dans un même lieu ?
La mort n’est pas un soin.
Au nom de l'amour de Dieu et de notre prochain, sans faire l'impasse sur la réalité des douleurs réfractaires dont souffrent certains patients, ne laissons pas notre République française rompre la fraternité qui unit ses citoyens.
Thierry LE GALL
Attachés à la laïcité et luttant contre ces dérives sectaires, il est important de préserver le droit de pratiquer le jeûne, de croire en la guérison divine, miraculeuse, inexpliquée qui est une réalité encore aujourd’hui pour de nombreux chrétiens de toutes nations qui en sont les bénéficiaires.
Etre évangélique, c’est aussi croire aux miracles.
Thierry LE GALL
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